Afin de réduire le nombre des voitures particulières dans les villes allemandes, plusieurs ministres allemands, dont la ministre de l’environnement, ont déclaré dans un courrier adressé à Bruxelles ce dimanche 11 février vouloir instaurer la gratuité des transports publics.
Cette mesure vise à rassurer l’Union européenne et à dissuader Bruxelles de saisir la Cour européenne de justice à l’encontre de l’Allemagne, comme elle menace de le faire pour 9 autres pays européens, dont la France, en raison de leur inaction contre la pollution atmosphérique.
Le courrier explique qu’un premier test sera réalisé avant la fin de l’année 2018 dans cinq villes allemandes, permettant ainsi à des centaines de milliers de personnes d’emprunter bus, trams et métros gratuitement.
Une annonce qui réjouit les usagers de bus et de métros à Munich et à Berlin, villes ou le prix d’un ticket à l’unité est de 2,8 euros et 2,9 euros respectivement. Mais elle pourrait cependant engendrer moins d’enthousiasme dans les communes, qui craignent qu’une gratuité des transports en communs les contraindra à gérer un flot soudain et considérable de nouveaux voyageurs.
En effet, Ashok Sridharan, maire de Bonn (l’une des villes test), explique que cette réforme obligera la ville à augmenter le nombre de bus et de tramways disponibles, mais qu’aucun constructeur ne pourra livrer des bus électriques en un si court laps de temps.